La psychanalyse de Freud à Lacan…en quelques phrases

Freud

C’est en écoutant parler ses patients que Freud, à la fin du 19ème siècle, découvre ce qu’il va appeler l’inconscient. Il invente alors la psychanalyse. L’inconscient, cette zone inconnue de notre psyché, régit notre vie, hors de notre savoir et de notre volonté…autrement dit : sans nous ! Cette force qui nous dirige est source de souffrance aux multiples aspects.
Freud a décelé les manifestations de l’inconscient dans les symptômes, les rêves (L’interprétation des rêves est la voie royale de la connaissance de l’inconscient), ainsi que dans les lapsus et les actes manqués qui nous semblent souvent si étranges voire étrangers à nous-mêmes.

Lacan

Dans les années 50, Lacan a prôné un retour à Freud et n’a jamais cessé de l’enseigner tout en discutant et renouvelant nombre de ses théories. Il a mis l’accent sur les liens entre l’inconscient et le langage : l’inconscient est structuré comme un langage, les lois qui gouvernent l’inconscient sont celles de la chaîne du discours, c’est-à-dire la façon singulière qu’a chacun de s’exprimer.
Le psychanalyste est un linguiste qui déchiffre ce que les mots veulent dire.

Le travail de l’analysant

Pour avoir accès à l’inconscient et pouvoir modifier ce qui ne va pas, la psychanalyse n’offre ni recette « miracle » ni « prêt-à-penser » mais propose à l’analysant un « travail » : dire au plus près de sa vérité avec cette unique règle que Freud donnait à ses patients : dites tout ce qui vous passe par l’esprit. Parler sans censure, c’est mettre en jeu son être en s’adressant à un psychanalyste qui entend et relève au-delà de ce que l’on croit dire.
C’est donc par la parole que l’inconscient va prendre sens et permettre le déchiffrement des symptômes, et par la parole uniquement que l’on découvre cette partie de soi que l’on ignore.
Pour Lacan, le dispositif psychanalytique permet de laisser parler la vérité.

Nous ne sommes hommes et ne nous tenons les uns aux autres que par la parole
Montaigne (Essais 1, 9)